Travail de remembering, externalisation du problème en lui donnant une « identité », réengagement dans une histoire alternative – son histoire préférée –, métaphores... Ou comment par la thérapie narrative sortir Barbara, jeune femme de 20 ans, de l’emprise du problème qui lui interdit de trouver un sens à sa vie.
La thérapie narrative, dans les suites de Kenneth J. Gergen, propose un changement de métaphore pour sortir de certaines im- passes des métaphores mécanistes de la cybernétique et de la systémie (trop centrées sur la causalité circulaire, et sur un système du client à mettre à jour, comparant ce qui est observé à un thermostat). En effet, selon le constructionnisme social, les métaphores cybernétiques et systémiques ne permettent pas de résoudre le problème du savoir-pouvoir dans la posture du thérapeute, et cachent d’importants aspects de la réalité (influence, inégalité, responsabilité personnelle, violence, contexte social et politique), empêchant de traiter un certain nombre de grands problèmes humains (maltraitance aux enfants, violence conjugale, inégalité sociale et sexuelle...). Kenneth Gergen suggère plutôt d’utiliser des métaphores tirées de la théorie littéraire, plus adaptées à la pensée post-moderne.