Éditorial Pr Gérard OSTERMANN pour la revue hypnose et thérapies brèves.
Espace Douleur Douceur de la revue hypnose et thérapies brèves 72.
Quand le docteur Michel Dupuet murmure à l’oreille des cigognes
« Après trois ans de mariage, il n’avait pas encore d’enfant. Dans l’espoir d’en obtenir un, il fit suivre à sa femme les prescriptions des plus grands médecins. Il la mena en vain aux sources réputées merveilleuses contre la stérilité. » Guillaume Apollinaire, L’Hérésiarque et Cie (1910) « L’enfant commence en nous bien avant son commencement. Il y a des grossesses qui durent des années d’espoir, des éternités de désespoir. »
Marina TSVETAÏEVA
En intégrant l’hypnose à son arsenal thérapeutique, Michel Dupuet a permis de booster la fertilité avec un recul d’une bonne dizaine de cas. Qu’est-ce que la médecine peut apporter quand l’enfant ne vient pas ? Quand bébé se fait attendre... et cette attente est très souvent source de beaucoup de souffrances et de tension pour le couple.
Une grande part des infertilités est liée à des causes biologiques, mais il convient également de noter que dans 10 à 25 % des cas les causes de cette infertilité demeurent inexpliquées. Certaines femmes pensent d’ailleurs : « c’est dans ma tête ». En réalité, cette thèse peut être très culpabilisante pour les couples. Une chose est certaine, beaucoup de patientes sont très anxieuses. Et une situation d’infertilité majore leur stress. Elles sont dans l’incertitude, elles se demandent si elles vont y arriver, ce qui peut déboucher sur des troubles anxieux voire une dépression. Cela retentit au niveau du couple et peut entraîner une baisse de l’activité sexuelle, ce qui n’est évidemment pas favorable à la fertilité. L’hypnose contribue à aider à réduire le stress, à augmenter la relaxation et à améliorer la fertilité en facilitant la subtile alchimie entre l’esprit et le corps. L’utilisation de l’hypnose dans le contexte de l’infertilité peut également permettre d’explorer les éventuelles causes psychologiques ou émotionnelles sous-jacentes qui pourraient contribuer à la difficulté de concevoir. Par exemple, des blocages émotionnels ou des croyances limitantes peuvent être identifiés et traités grâce à l’hypnose, ce qui peut contribuer à améliorer la fertilité.
Quand le lit devient éprouvette : une étude israélienne en 2006 suggère que l’utilisation de l’hypnose pendant un transfert d’embryon peut améliorer de manière significative le résultat du cycle en termes d’augmentation des taux d’implantation et de grossesse clinique. De plus, il semble que l’attitude des patientes vis-à-vis du traitement soit plus favorable (1).
Il est important de noter que l’hypnose ne peut pas garantir une grossesse, mais elle peut certainement jouer un rôle positif dans le soutien émotionnel et psychologique des personnes confrontées à des problèmes d’infertilité, sous réserve de con sulter un professionnel qualifié et expérimenté dans ce domaine. C’est en externalisant les histoires d’infertilité, en rembobinant les films préétablis de leur vie de femme, qu’elles accèdent progressivement aux narrations conscientes et inconscientes de leur avenir de mère. Et elles eurent beaucoup d’enfants...
Nous ne pouvons que souscrire à la conclusion de Michel Dupuet : « Le miracle de l’hypnose n’est-il pas non plus dans la transformation du thérapeute ? »
« Rien n’exerce plus de pouvoir sur le corps que les croyances de l’esprit. » Deepak CHOPRA
Le tiercé gagnant d’Anne Malraux
« Il étalait… sa misère, un eczéma moral, il montrait sa prison. » Antoine de SAINT-EXUPÉRY
Les causes de l’eczéma sont ainsi multifactorielles, et l’une d’entre elles peut être émotionnelle, l’eczéma peut même être un symptôme post-traumatique. C’est ici que l’hypnose prend tout son sens, il sera intéressant de travailler sur la racine du problème afin d’agir d’une part sur l’aspect inconscient et émotionnel, et d’autre part sur les symptômes physiques en eux-mêmes.
La consommation d’alcool peut avoir un impact sur l’eczéma. Bien que les études n’aient pas démontré avec certitude que l’alcool est directement à l’origine de l’eczéma, certaines données suggèrent un lien entre la consommation d’alcool et l’aggravation des symptômes ou des poussées d’eczéma. Par exemple, l’alcool pourrait augmenter l’inflammation de la peau, ce qui pourrait aggraver l’inflammation existante dans la peau affectée par l’eczéma. De plus, l’alcool provoque un vieillissement accéléré de la peau et une sécheresse, ce qui peut être préjudiciable aux personnes atteintes d’eczéma.
Nous connaissons les facteurs génétiques. En effet, les personnes souffrant d’eczéma ont généralement des parents concernés. Deux types d’anomalies génétiques peuvent être en cause : d’abord, une anomalie de la peau, la rendant moins résistante à l’environnement ; ensuite, une sensibilité accrue à certains allergènes.
Les modifications de l’environnement jouent également un rôle essentiel dans l’apparition de l’eczéma : l’hygiène excessive, l’exposition à des températures extrêmes, mais aussi la présence d’allergènes dans l’environnement quotidien (comme les acariens et la poussière). Certaines causes psychologiques sont souvent mentionnées dans la littérature : l’association entre stress et poussées d’eczéma est bien connue des patients. En effet, si le stress n’est pas la cause directe de l’inflammation, il peut en aggraver les symptômes et même déclencher les crises. Réciproquement, les poussées et les démangeaisons peuvent avoir un retentissement sur la qualité de vie, notamment le sommeil.
Cet article illustre magistralement une rencontre humaine qui reprend le modèle de la nécessaire diffraction, la façon dont chacun accepte et supporte un petit bout de transfert, pour tisser une enveloppe contenante autour du sujet, ce qui suppose un bel accordage. Entre surface et contenance, un nœud psychosomatique tente de lier une souffrance de surface, « la honte rouge » de l’eczéma, et une souffrance de contenant, « la honte blanche » si profonde de l’alcoolodépendance. Ceci pour nous rappeler que tout soin, s’il est dénué de jugement, est déjà en soi thérapeutique.
Entre partage et présence de l’autre, l’espace de soin se transforme ici en créativité nécessaire, en enveloppe externe susceptible d’amortir la menace d’effondrement. Si le Pernicieux et Sournois alcool a su recruter une grande partie de la famille de M., Anne Malraux a réussi à guider M, avec une grande subtilité, vers des histoires alternatives où Orlane la petite chienne devient le témoin extérieur, compréhensif et réconfortant d’un passé douloureux. Question magique, ingrédients spéciaux pour confectionner une crème anti-eczéma sur mesure, remembering, jalonnent cet accompagnement émouvant et plein d’espoir. Le verre solitaire et la peau à l’envers... https://www.hypnoses.fr/Je-suis-bourree-Revue-hypnose-et-therapies-breves-72_a239.html
Que ma force soit avec toi ! Rachel Rey
L’hypnose médicale peut être utilisée dans les situations d’urgence pour aider à gérer la douleur, l’anxiété et faciliter cer tains gestes médicaux. Selon des praticiens, elle peut être utile lors d’une immobilisation, d’une désincarcération, de soins dentaires, ou dans certaines situations obstétricales. L’efficacité de l’hypnose dans la prise en charge de la douleur et de l’anxiété est largement démontrée. Comment rassurer un petit garçon de 6 ans terrifié par des interventions douloureuses et récurrentes, en réhabilitant le pouvoir apaisant de son père qui se sent impuissant et dépassé par la situation ? Face à l’urgence, la peur et la douleur, Rachel Rey active le superhéros niché en chacun de nous. Rachel Rey a su rassurer et assurer ! https://www.hypnose-medicale.fr/Bloc-op-sur-AVP-chez-un-enfant-de-6-ans-Revue-hypnose-et-therapies-breves-72_a105.html
Note 1. Lelaidier D., Arnoux A., « Hypnose et autohypnose dans le parcours PMA pour un transfert d’embryon apaisé », 11e Forum de la Confédération francophone d’Hypnose et de Thérapies brèves, mai 2019, 1-4, Montpellier, France.
Crédit Photo © Cerdà
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