La crise que nous traversons depuis quelques mois a permis de remettre au centre des préoccupations sociales la question du soin. Et dans le soin, un intérêt plus particulier a émergé pour la prise en charge des plus vulnérables. La sensation douloureuse aboutit à une altération globale de notre présence au monde, elle a le pouvoir de réduire l’homme à une chose. Un sujet en souffrance se sent dépossédé de lui-même, impuissant à être, figé dans un présent absolu comme dans un piège. Cette prise en compte de la fragilité implique aussi la dimension de souffrance psychique liée au contexte social.