Le principe est de porter son attention de façon délibérée et avec bienveillance, sur différents objets de méditation (les sensations du corps, la respiration, les pensées, les émotions, les sons…). En pratique, les exercices de méditation sont réalisés en groupe au cours de séances collectives qui s’accompagnent de périodes d’échanges et d’enseignement. Les méditants pratiquent aussi chez eux si possible quotidiennement, en réalisant seuls ou à l’aide d’enregistrements audios les mêmes exercices de méditation. Les exercices formels sont complétés par des pratiques dites informelles dans lesquelles la réalisation d’actes du quotidien, usuellement faits de façon automatique (comme descendre les poubelles, manger ou faire la vaisselle, se laver les dents ou prendre les transports en communs) sont revisités en essayant d’être totalement présent aux sensations associés à ces actions.

QUEL EST SON IMPACT SUR L’ACTIVITÉ CÉRÉBRALE ?

De multiples formes de méditation existent ce qui rend les études plus complexes par l’absence de standardisation de l’intervention de référence prise comme objet. Néanmoins, les neurosciences se sont intéressées depuis longtemps à l’impact de la pratique méditative sur l’activité cérébrale et sur les mécanismes physiologiques cérébraux. Les autres questions explorées sont celles du rôle de la méditation de pleine conscience dans le contrôle des émotions et les capacités de concentration. Enfin, un champ de recherche important est aussi celui du lien entre la méditation et le stress, en

tant qu’évènement physiologique humain, et ainsi de l’impact de la méditation sur la santé organique. Les cobayes les plus étudiés ont été des "experts" en méditation comme des moines tibétains parmi les quels Matthieu Ricard qui s’est prêté à de nombreuses expérimentations. Toutes ces études repose sur différents principes, dont l’idée que les fonctions cognitives dépendent de l’environnement et que l’entraînement peut aboutir à des modifications du cerveau, c’est-à-dire l’acceptation de la plasticité cérébrale.

QUELLES MODIFICATIONS DE L’ACTIVITÉ CÉRÉBRALE INDUIT L’ENTRAÎNEMENT À LA MPC ?

Différentes études ont montré que les méditants experts induisent une activité électro-encéphalographique dans les ondes gamma qui est différente de celles des témoins en particulier dans les zones d’enregistrement fronto-pariétales. La méditation modifie les rythmes électriques du cerveau.