Le Syndrome de Fatigue Chronique est-il une maladie auto-immune ?

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La somme des informations immunitaires recueillies sur le Syndrome de Fatigue Chronique (SFC) permet de proposer de nouvelles hypothèses. Mieux comprendre une maladie, c’est aussi mieux la guérir.

Pour les membres de l’association internationale sur le syndrome de fatigue chronique (IACFS), il ne fait aucun doute que cette maladie concerne les trois principaux systèmes de l’organisme, immunitaire, neurologique et endocrinien. Certains membres ont même pensé la rebaptiser syndrome neuro-immuno-endocrinien. L’existence de perturbations immunitaires dans le SFC est un fait acquis que seuls les ignorants peuvent contester.

Il s’agit dans cet article d’évoquer, à travers les données scientifiques acquises, la possibilité de considérer cette maladie comme étant auto-immune.

L’auto-immunité peut être résumée comme une réaction immunitaire de l’organisme vis-à-vis de lui-même. Elle implique les lymphocytes B et T. Les lymphocytes B produisent des anticorps. Nous sommes familiarisés avec la production d’anti-corps, stimulée pour lutter contre les éléments extérieurs bactériens, viraux ou alimentaires. Peu de gens savent que nous produisons aussi des anticorps contre nos propres structures, mais que cette production est régulée par un système complexe pour éviter que nous nous détruisions. Les lymphocytes T représentent l’immunité cellulaire, elles font partie des globules blancs. Ils en existent plusieurs sortes. Certains peuvent détruire des cellules malades infectées ou cancéreuses. D’autres peuvent s’attaquer directement à des bactéries ou des parasites ou participent à la régulation immunitaire. Dans certaines conditions, ces lymphocytes T peuvent attaquer des cellules saines et participer à la maladie auto-immune. Ce résumé succinct est bien sûr loin de la réalité complexe du système immunitaire.