Hypnose en médecine bucco-dentaire par le Dr Frédéric SYRIANI

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L'hypnose en médecine bucco-dentaire est très peu pratiquée, elle offre une approche efficace dans la prise en charge du stress, de la peur et de l'anxiété chez de nombreux patients.

Plus de la moitié des consultations chez le chirurgien-dentiste sont motivées par des douleurs bucco-dentaires. Les gestes thérapeutiques réalisés par le chirurgien-dentiste sont eux aussi susceptibles d'induire des douleurs.

La peur des douleurs induites par les soins ainsi que leur coût constituent les principaux freins à l’accès aux soins bucco-dentaires.

On comprend facilement l'importance d'une bonne prise en charge de la peur et de l'anxiété provoquées par les soins dentaires. L’hypnose médicale est un moyen thérapeutique reconnu pour la prise en charge des douleurs chroniques.

En revanche, son utilisation en médecine bucco-dentaire est très peu répandue.

Les indications sont pourtant nombreuses :

• prise en charge du stress et de l'anxiété liés aux soins dentaires ;

• prise en charge des douleurs provoquées par les soins, utilisée seule (hypno-analgésie) ou en complément des techniques d'anesthésies loco-régionales conventionnelles (hypno-sédation) ;

• prise en charge des douleurs post opératoires ;

• gestion des parafonctions (bruxisme).

Plusieurs étapes sont nécessaires pour passer d'un état de veille à l'état hypnotique.

La première étape, l'induction, est plus ou moins rapide en fonction de la suggestibilité du sujet.

Celle-ci peut se mesurer à l'aide d'une échelle de suggestibilité (voir échelle). Plus le patient répond avec succès aux exercices proposés par cette échelle, plus le patient est suggestible et plus rapide sera l'induction. Pendant cette phase d'induction, l'attention du sujet est focalisée. Puis, vient la deuxième étape du processus hypnotique, la dissociation, indispensable à l'expérience hypnotique. Celle-ci mène à la veille généralisée où l'attention du sujet s'ouvre à des stimuli passant habituellement inaperçus au cours de la veille ordinaire. C'est au cours de cette troisième étape que le sujet se trouve dans un état de haute suggestibilité, favorable au travail thérapeutique. La fin de séance correspond au retour à un état de veille ordinaire. Dans le cadre des soins dentaires, l'objectif est d'amener le patient dans un état hypnotique dès son installation sur le fauteuil. Ceci permet de pratiquer l'anesthésie dans de bonnes conditions, lentement et de façon indolore et facilite le déroulement du soin.

Les enfants et les adolescents sont assez réceptifs à l’hypnose, leur forte imagination, leur absence de volonté de contrôle y contribuent.